Alain Bruneel

Travail parlementaire

Lutte des salariés de l’énérgie pour un grand service public

J’ai rejoint les salariés en lutte et interrogé le Gouvernement sur les dangers de l’ouverture à la concurrence  : explosion des prix pour les usagers, baisse des conditions de travail pour les employés.

Ma question à Nicolas Hulot, à retrouver ici

M. Alain Bruneel alerte M. le ministre d’État, ministre de la transition écologique et solidaire sur les conséquences graves de l’ouverture à la concurrence du marché de l’énergie. Alors que plus de 240 sites ENEDIS ou GRDF sont occupés ou en grève, l’opposition à la privatisation occupe une place centrale dans le mécontentement des agents. Au-delà de leurs conditions de travail, les électriciens et gaziers défendent l’accès à l’énergie pour tous. Depuis l’ouverture à la concurrence, l’augmentation des tarifs est spectaculaire pour les français  : +30 % pour les prix de l’électricité et +70 % pour le gaz, avec des conséquences évidentes sur la précarité énergétique. Il rappelle que ce phénomène est en pleine recrudescence avec près de 13 millions de personnes touchées. Ce 1er juillet 2018, les prix du gaz vont encore une nouvelle fois augmenter avec la plus forte hausse depuis 6 ans ce qui devrait plomber le budget des ménages français de près de 90€ par an en moyenne. Au-delà de cet accès à l’énergie, la privatisation pose également des questions de sécurité évidente. Moins bien formés et sous pression de rendement permanent, des salariés dénoncent des manquements dans les vérifications des installations électriques des particuliers. Si le service public équivalait à une présence humaine disponible et à une prévention efficace, la privatisation entraine dans les faits une réelle augmentation des risques et une recrudescence des explosions. Enfin, la privatisation pose de vrais problèmes de cohérence dans la mesure où l’objectif de rentabilité des différentes entreprises qui gèrent désormais la production, la distribution, le transport et la commercialisation de l’énergie ne peut correspondre avec l’intérêt général et les mesures nécessaires pour éviter le gaspillage et économiser l’énergie. Il lui demande s’il compte écouter et entendre les salariés du secteur qui dénoncent la libéralisation du marché et réclament un retour au public.