Ce matin, j’ai réalisé une immersion au sein de La Poste. Présent dès 6h pour les opérations de tri puis départ en tournée accompagné d’un facteur. Un bon moyen pour me confronter à la réalité du métier.
A 9h, j’enfouche un vélo de 41 kg chargé avec 45 kg de courrier. C’est plus de 80 kg à transporter. Il faut régulièrement porter le vélo pour le mettre sur la béquille, c’est un travail physique qui demande beaucoup d’endurance.
Des manipulations fatigantes se succèdent. Il faut par exemple régulièrement se baisser pour accéder à certaines boites aux lettres. C’est un métier difficile dont la pénibilité n’est pourtant pas reconnue.
Malgré la fatigue physique et les effets sur les corps des postiers, le salaire en fin de carrière n’est que de 1500 €. Il y a un vrai problème de pouvoir d’achat pour les facteurs. Leur métier exigeant et important n’est pas considéré à sa juste valeur.
Les facteurs ont un vrai lien avec les citoyens. Ils connaissent leur secteur et les habitants. Ils sont aimés de la population. On échange quelques mots, c’est un travail très humain !
Avec l’évolution du métier, certaines missions doivent être rentabilisés. C’est le cas du service Veiller sur mes parents qui revient à faire payer le lien social. Le service public c’est l’accueil, le lien, la discussion.
J’invite le PDG Philippe WAHL à venir réaliser une tournée avec moi. Il pourra constater l’urgence de revaloriser les salaires des postiers et de considérer ces salariés à la hauteur de leur engagement. Remettons le rôle et les valeurs du service public sur le devant de la scène.
